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Les chiffonniers du Caire et la grippe porcine

par Bénédicte Florinhttp://blog.mondediplo.net/2011-01-12-Les-chiffonniers-du-Caire-et-la-grippe-porcine#Une-communaute-stigmatisee-pour-sa

Les quartiers Zabbâlin

Cartographie : Bénédicte Florin, Lise Debout et Florence Troin. Cette carte, qui localise les quartiers de chiffonniers, montre les zones d’implantation des sociétés de collecte européennes ainsi que la relation entre ces sociétés et les chiffonniers : une partie de ces derniers ont signé des contrats de sous-traitance pour le ramassage avec les entreprises ; les autres sont tolérés mais leur collecte reste illégale.

NOTES

[1] Al Ahram, 30 avril 2009.

[2] Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture ; les représentants de l’OIE, l’Organisation Mondiale de la santé animale, interviendront aussi, mais sans plus de succès auprès des autorités égyptiennes.

[3] zabbâlîn se prononce zabaline et dérive de zabbâl (déchet, ordure) et de zibbâla, la poubelle.

[4] Les Coptes représentent entre 10 % et 14 % de la population égyptienne.

[5] Les zabbâlîn collectent les poubelles des quartiers de classes moyennes et aisées, où les ordures sont plus riches qu’ailleurs. Dans les quartiers pauvres, de grandes bennes sont irrégulièrement vidées par les services de propreté publics mais, souvent, les déchets sont brûlés par les habitants eux-mêmes.

[6] Les « chiffonniers », hormis au sein de la communauté copte, sont davantage connus à l’étranger qu’en Egypte, notamment en raison de l’œuvre de Sœur Emmanuelle et des ONG.

[7] Il ne s’agit pas à proprement parler d’une « privatisation », mais d’une délégation de service public à des sociétés privées. L’objectif des autorités est de rationaliser la collecte et de couvrir toute la ville. Les sociétés européennes auront de grandes difficultés à répondre à la commande en raison des obstacles à la réforme émanant tant de l’administration locale que des Cairotes. Ceux-ci, par le biais des médias, louent les mérites de la collecte au porte-à-porte, à chaque étage, pratiquée par les zabbâlîn, contestent le fait de devoir payer davantage que dans l’ancien système, et remettent en cause le choix d’entreprises étrangères qui ne comprennent pas les us et coutumes des Egyptiens. Les difficultés des sociétés étrangères sont telles que seule une entreprise espagnole subsiste sur les trois qui avaient signé des contrats. Lire aussi Lise Debout et Bénédicte Florin, « Chiffonniers et entreprises privées internationales : stratégies d’adaptation des acteurs formels et informels face à la réforme de la gestion des déchets au Caire », Revue Egypte-Monde Arabe, CEDEJ, Le Caire, à paraître en 2011 et Bénédicte Florin, « Réforme de la gestion des déchets et reconfiguration des territoires professionnels des chiffonniers du Caire », Géocarrefour, Services urbains en réforme dans les pays arabes, Lyon, volume 85.N°2/2010.

[8] Lire Manar Attiya, « Les porcheries indélogeables », Al-Arham, octobre 2007.

[9] Plusieurs vidéos, mises en ligne sur internet, montrent l’amateurisme de l’abattage ainsi que l’opposition des zabbâlîn aux forces de l’ordre.

[10] Sauf précision contraire, les citations en italiques sont extraites d’entretiens menés par l’auteur en novembre 2009 et février 2010 dans les quartiers de ’Ard el-Lewa, Manchiat Nasser et Batn al-Ba’ara.

[11] Université religieuse Al-Azhar, référence de l’islam sunnite.

[12] Pour l’analyse des discours au Parlement, lire l’article très documenté de Mariz Tadroz « Scapepigging : H1N1 Influenza in Egypt », dans l’ouvrage de Sarah Dry et Melissa Leach (ed.), Epidemics : pathways of disease and response, Earthscan, 2010.

[13] Ibidem.

Bénédicte Florin est maître de conférences en géographie à l’université de Tours. Article publié le 12 Janvier 2011 sur le mondediplo.net  à lire ici.

Autre article autour du même sujet sur le cairn.info:   cliquez ici.

LES ZABBALINS DU MOKATTAM

PIERRE ROUX

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